- rossolis
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• 1669; lat. médiév. ros solis « rosée du soleil »♦ Bot. ⇒ droséra. rossolis 2. rossolis [ rɔsɔli ] n. m.• 1655; de 1. rossolis, de l'it. rosolio♦ Anciennt Ratafia de roses et de fleurs d'oranger fabriqué surtout en Italie et en Turquie au XIXe s.Synonymes :- droseraI.⇒ROSSOLIS1, subst. masc.BOT. Plante de la famille des Droséracées caractérisée par de petites fleurs blanches en grappe terminale et par des feuilles radicales en rosette, rondes, munies de poils glandulaires emprisonnant les insectes, appelée aussi herbe aux goutteux, herbe à/de la rosée, rosée du soleil. Synon. drosera. Dans les marais tourbeux vit la curieuse drosère (drosera). (...) elle dresse ses maigres hampes fleuries au-dessus d'une rosette de feuilles ciliées (...), la feuille étalée se referme en emprisonnant sa proie (...) digérée par un liquide acide (...). Les vésicules transparentes qui produisent ce liquide apparaissent comme des gouttes de rosée (...); ainsi s'expliquent le nom scientifique drosère (...) et le nom vulgaire rossolis (L. GUYOT, P. GIBASSIER, Les Noms des fleurs, 1968, p. 29).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1669 Ros Solis (P. Cl. Fr. MENESTRIER, Traité des tournois, p. 240). Du lat. ros solis, propr. « rosée du soleil », utilisé par les botanistes pour désigner la drosera parce que les feuilles de cette plante portent des poils terminés par de petites vésicules transparentes semblables à des gouttes de rosée; ros solis « drosera » est att. en lat. en 1620 d'apr. LATHAM, et dans un texte angl. dès 1578 (LYTE, Niewe herball, trad. ds NED).
II.Liqueur fabriquée en Italie et Turquie principalement, à base d'eau-de-vie, de sucre, d'aromates et d'une macération de pétales de roses, de fleurs d'oranger (ou parfois de jus de fruits). Boire du rossolis (Ac.). Ce quai du Fanar (à Constantinople), encombré de (...) Grecs vendant de l'anisette et du rosolio (NERVAL, Voy. Orient, t. 3, 1851, p. 61). Cet ivrogne, Ce tonneau de muscat, ce fût de rossoli (ROSTAND, Cyrano, 1898, I, 7, p. 58). L'eau-de-vie conservait un goût désagréable qu'on cherchait à masquer par les aromates et en les mélangeant à des sirops. On obtint alors (...) le rossolio de Turin à base de pétales de roses rouges additionnées de cannelle et de girofle, le tout coloré d'un peu de carmin (Gdes heures cuis. fr., Éluard-Valette, 1964, p. 234).Prononc. et Orth.:[], [-ljo]. Ac. dep. 1694: rossolis (id. ds Lar. Lang. fr., ROB. 1985). Rossoli, rossolio, rosolio (v. supra). Étymol. et Hist. 1655 rossolis (LORET, La Muze hist., 13 févr., v. 170, éd. Ch.-L. Livet, t. 2, p. 18). De rossolis1, prob. à cause d'un faux rattachement de ce mot à rose1, des feuilles de roses macérées entrant dans la composition de la liqueur. Sous les formes rosolio, rosoglio, att. dep. 1805 (POUQUEVILLE, Voyage en Morée, t. 3, p. 150), le mot a été empr. à l'ital. rosolio, att. dep. 1753 (GOLDONI ds PRATI), lui-même empr. au français.
1. rossolis [ʀɔsɔli] n. m.ÉTYM. 1669; lat. médiéval ros solis « rosée du soleil », par allus. aux poils et aux petites vésicules transparentes de la plante.❖♦ Bot. ⇒ Droséra.❖HOM. 2. Rossolis.————————2. rossolis [ʀɔsɔli] n. m.ÉTYM. XIXe; « liqueur parfumée », 1645; ital. rosoli, d'orig. incert., devenu rosolio « huile (oleo) de rose (rosa) ».❖1 Anciennt. Liqueur composée « d'eau-de-vie brûlée, de sucre, de cannelle, et quelquefois parfumée » (Trévoux, 1732). — Rossolis du roi : médication de vin d'Espagne, d'eau-de-vie et de diverses infusions dont usait Louis XIV.2 Vx. Ratafia de roses et de fleurs d'oranger fabriqué surtout en Italie et en Turquie au XIXe siècle.❖HOM. 1. Rossolis.
Encyclopédie Universelle. 2012.